Ancrage promeut le droit au respect de l’intégrité, qu’elle soit physique, psychologique ou sexuelle.
L’association s’inscrit dans une perspective féministe intersectionnelle qui s’appuie sur une vision systémique des violences. En s’appuyant sur cette analyse, nous élaborons nos actions de prévention avec l’ambition d’activer les leviers efficaces pour aller vers une société plus égalitaire. Notre pratique se base sur une analyse des rapports de domination. Cette analyse nous dit que les différents groupes sociaux ne vivent pas les mêmes réalités de violences : que les violences que vivent les femmes ne sont pas les mêmes que celles que vivent les hommes ou que les violences que vivent les femmes en situation de handicap ne sont pas toutes les mêmes que celles que vivent les femmes valides, etc. Cette analyse nous pousse à étudier ces violences, analyser leurs schémas, pour leur opposer des réponses appropriées et donc efficaces.
Nos ateliers et formations de prévention sont très imprégnés par les outils de l’éducation populaire. Nous partons du principe que chacun·e est experte de sa propre situation. Nous pensons donc nécessaire de proposer des espaces éducatifs inclusifs, ludiques, participatifs et émancipateurs, pour favoriser le développement individuel et la transformation sociale.
L’Autodéfense Féministe
L’autodéfense Féministe est une démarche de prévention des violences sexistes et sexuelles à l’encontre des filles, des adolescentes, des femmes et personnes LGBTQIA+.
Les objectifs :
- Renforcer sa confiance et son estime de soi ;
- Expérimenter sa force mentale ou physique et s’entraîner à poser ses limites ;
- Construire sa propre boîte à outils en apprenant des techniques simples et efficaces pour se défendre ;
- Identifier et prévenir des violences pour renforcer sa capacité à y réagir individuellement et collectivement ;
- Éviter que des agressions se produisent, se reproduisent, ou n’augmentent en intensité.
L’Autodéfense Féministe a pour objectif de créer un espace de travail collectif renforçant et valorisant. A travers des activités rythmées et parfois ludiques, nous abordons tout ce qu’il est possible de dire ou de faire pour éviter que des agressions se produisent, se reproduisent ou n’augmentent en intensité. L’objectif final étant de redonner du pouvoir d’agir aux femmes, minorités et personnes LGBTQIA+ dans toutes les sphères de la vie, l’espace public, le contexte professionnel, la famille, les proches, le couple, etc.
L’Autodéfense Féministe, un mouvement féministe international
L’Autodéfense Féministe est un mouvement international, dont l’histoire moderne retient qu’elle a émergé aux États-Unis d’Amérique, dans les années 70’s à l’époque des féministes de la Première Vagues (celles qui se sont intéressées au Patriarcat et aux violences systémiques) et s’est ensuite propagée en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie et en Europe.
Mais rappelons, que de tous temps et en tous les endroits du monde, les personnes opprimées se sont rassemblées pour échanger sur leurs conditions indignes et pour organiser la résistance face aux traitements injustes qu’ils et elles subissaient. L’Autodéfense Féministe de ce point de vue là n’a rien inventé : elle s’inscrit dans cette histoire.



Le Programme CAP
Les violences faites aux enfants sont l’affaire de toutes et de tous. Le programme CAP s’inscrit dans le champ de la Protection de l’Enfance pour permettre aux enfants d’augmenter leur confiance en eux et leurs capacités à se défendre face à des situations de violence. Le principe de ce dispositif est de répondre aux besoins fondamentaux de protection et de sécurité des enfants, notamment en renforçant les capacités des adultes à les écouter et à les aider. Le programme CAP contribue à créer une culture commune et mobiliser l’ensemble des acteurs et actrices de l’enfance et ainsi à augmenter notre capacité à agir ensemble.
Un dispositif qui se développe en France
Le programme CAP est considéré comme l’un des plus innovants et complets en matière de prévention des agressions commises envers les enfants. Depuis les années 80, il a connu un succès grandissant aux Etats-unis et à l’étranger. Le programme CAP a débuté en 1978 à Columbus en Ohio, au sein de l’association Women Against Rape (Femmes Contre le Viol). En Europe, le programme est mis en œuvre en Angleterre, en Slovénie, en Estonie et depuis 2015 en Belgique, par l’association Garance. Depuis 2015, cinq associations françaises se sont formées et travaillent au développement du programme CAP sur le territoire.